La sélection de Donc Acte !

Donc Acte ! ne suit pas l'actualité cinéma à la loupe. Donc Acte !, qui s'est intitulé Le cinéphobe pendant une courte période, n'a pas pour passe-temps de visionner des pelloches de cinoche. Donc Acte ! ne va pas souvent voir une œuvre en salles. L'envie est rare. Le plaisir est d'autant plus intense lorsque je suis satisfait par une rencontre du 7ème art. Certains films m'inspirent des réflexions ; c'est ce que je souhaite partager. Je ne propose pas de thèses et il m'arrive de gâcher les histoires en racontant la fin. Vu que je ne mets pas ce qui a été fait de l'invention des frères Lumière sur un piédestal et que je suis des fois moqueur, Donc Acte ! peut ne pas plaire.

vendredi 16 décembre 2011

Berlin undead (Rammbock)

Vendredi 16 Décembre 2011
De temps en temps, j'aime bien être pris au jeu

Berlin Undead (Rammbock), Marvin Kren, 2010, Allemagne.

Berlin Undead est un film d'infection virale très efficace. Sa courte durée d'1 heure 8 minutes retranscrit l'intention (réussie) du réalisateur allemand Marvin Kren de concentrer son effort sur une tension dramatique poussant le spectateur à être constamment sous pression. Il faut néanmoins être rôdé au genre de zombies-infection-cercle-intimiste. Marvin Kren fait reposer la participation de son audience sur les codes habituels. L'introduction est de courte durée. Un coup d’œil à l'affiche, lancer le film, et, dès la seconde scène, l'infection est lancée. Marvin Kren ne présente pas pendant 20 minutes une codification que certains connaissent par cœur.

Le récit s'attache à la résistance d'un groupe d'individus sains qui habitent tous le même immeuble. Séparés par une cour intérieure, des murs et des infectés errants dans les cages d'escalier, les survivants essaient de se rendre service et de s'organiser (la question des voisins qui s'ignorent et de l'isolement en appartements est soulevée ... sans plus). Rammbock (titre allemand original) doit son originalité à 2 aspects : le lieu et la figure sentimentale qu'incarne Michael. Voyageant de pièce en pièce, les sains découvrent de nouveaux éléments utiles ou de nouveaux dangers à chaque étape. Les relations entre les personnages s'épaississent également. Mais je ne tiens pas à en dire trop tellement le plaisir du film est à retirer de l'effet de découverte. Quant à Michael, protagoniste principal proche d'une figure typique du romantisme allemand, il vient de Vienne :'( pour rendre les clés à son ex-petite amie, Gabi, qui lui avait demandé de les envoyer par la poste. Espérant la faire changer d'avis concernant leur rupture, Michael se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment. Ignorant si Gabi est infectée ou non, jusqu'où cet attachement sentimental pour une personne qui ne le considère plus de la même façon qu'auparavant l'amène-t-il ?

Berlin Undead est un bien sympathique métrage qui m'a donné envie d'attraper des infectés par les cheveux et de leur planter des couteaux dans le cerveau pour m'en sortir moi aussi.

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